samedi 5 novembre 2016

Accrobranche : Matériel d'intervention



 Après avoir vu comment se répartissaient les opérateurs durant la journée il est temps de voir ce dont ils disposent pour faire leur travail.

 L'ensemble du matériel du sac fait dans les 5 kg auxquels il faut ajouter le matériel porté sur le baudrier, il permet de gérer la quasi totalité des problèmes pouvant survenir dans les arbres.

 Tout d'abord le baudrier, la First Line comme on dit (https://nopanic.fr/dossier/tactical-gear-first-line/). Il comprend le minimum pour grimper en se sécurisant et de quoi ouvrir un mousqueton pour débloquer quelqu'un de coincé.
 Ici deux types de mousquetons pouvaient être rencontrés : Les Clic-it pour les adultes et les Lignes de Vie Continues (LVC) pour les enfants sous 1,30 mètres.

 Les Clic-It sont des mousquetons « intelligents », c'est à dire qu'ils sont reliés entre eux par un fil faisant qu'on ne peut pas avoir les deux mousquetons décrochés à la fois. De plus ils ne peuvent se connecter que sur une surface magnétique (borne rouge) à cause de leur mécanisme à aimants.
Mousqueton Clic-It

 Les LVC constituent simplement en un mousqueton fixe que l'on engage au départ du parcours et qui va coulisser jusqu'au bout dans pouvoir s'enlever en cours de route.

Mousqueton LVC
 Pour un client simplement bloqué dans ses longes ou dans le câbles et qu'il faut simplement décrocher ses mousquetons pour le faire avancer la First Line suffit :
Pour un Clic-It on va aller forcer légèrement l'aimant avec une lame ou une borne magnétique permettant ainsi de l'ouvrir. Pour un LVC il faut utiliser une pointe de couteau, une clé ou n'importe quel objet pointu qui ira enclencher la « serrure » ouvrant le mousqueton.

 Le baudrier comprend donc un couteau, pouvant aussi bien servir à la maintenance qu'à couper les longes dans le cas d'une évacuation d'urgence.
First line : Mora Companion, Baudrier et poulie
 Pour assurer la coordination entre les opérateurs la radio est toujours à portée de main sur le baudrier.
Et en cas de besoin on emmènera également quelques mousquetons supplémentaires.
First Line : Radio baudrier et longes
 La clé LVC et la borne Clic-It peuvent être emportées sur le baudrier mais pour s'alléger on peut les remplacer par le couteau qui suffit largement la plupart du temps. 
 Dans les poches de treillis se trouvent aussi une paire de gants de travail (seconde peau et anti abrasion).

 A ce matériel de base on rajoute l'équipement « lourd » qui permet de faire descendre rapidement une personne en difficulté (dans les limites du raisonnable, on se doute bien que la plupart des clients n'ont pas de parachute sur eux). 
 
Il tient dans un sac de spéléo qui présente peu de passants ou de sangles pouvant aller se coincer dans les câbles ou les branches. Le sac contient : 30 mètres de corde d'escalade. Pourquoi 30 ? Parce que l'atelier le plus haut est à 15 et que certaines méthodes de descente impliquent de faire une poulie donc deux fois la hauteur du plus haut agrès.
I'D (en jaune) relié à la corde

 A la corde est relié un I'D, un descendeur permettant de contrôler la vitesse de descente de la personne qui y est accrochée.
En supplément de celui du baudrier on trouve un couteau coupe-cordes.

I'D, pédale (grise), sangle (rouge) et couteau (Petzl Spatha)
 Une clé et une borne se trouvent dans la poche supérieure du sac, elles peuvent aussi venir sur le baudrier même si le couteau suffit à ouvrir les mousquetons la plupart du temps.
Clé LVC et borne magnétique Clic-It
 Dans cette poche on trouve aussi un anneau de sangle, qui sert à bloquer, grimper, rallonger une longe, à se freiner sur une tyrolienne, etc etc
Ainsi qu'une « pédale », sorte d'échelle en sangle pour aider à relever quelqu'un qui pend sous un atelier.
Et bien sûr des mousquetons encore et toujours.

 Avec ce matériel on peut donc évacuer, tracter sur une tyrolienne, débloquer d'un emmêlement, grimper en maintenance ou tout simplement pratiquer pendant ses pauses. Le détail des interventions possibles viendra prochainement. 
En attendant faites attention aux écureuils, ça mord ces saletés...

vendredi 14 octobre 2016

Accrobranche : Journée type


  Dans la liste des sports à faire en forêt on trouve bien évidemment la randonnée mais, si on lève un peu les yeux au ciel, l'accrobranche. C'est pour ça que j'ai postulé dans plusieurs accrobranches autour de chez moi pour finalement être recruté comme opérateur de parcours acrobatiques en hauteur, la désignation complète du poste.
Ce poste requiert, outre une forme physique parfaite et quelques notions en escalade et bricolage, une qualification professionnelle : le CQP OPAH ainsi qu'un diplôme de premiers secours.

  Après trois jours de formation théorique où l'on apprend les procédures de sécurité, d'accueil et d'évacuation on est autorisé à passer au stage pratique : 120 heures de travail dans un parc avec un responsable chargé de vérifier qu'aucun client n'ait d'accident dû au stagiaire.

  À travers une série d'articles je vais tenter de vous présenter les « coulisses » d'un parc accrobranche et ce qui se passe pendant que vous évoluez tranquillement (ou pas) à des altitudes pas particulièrement naturelles. On commencera par la journée type dans un parc.

  Pour ceux qui se demanderaient de quel parc il s'agit je me contenterai de dire qu'il est proche de Paris et que le personnel est toujours habillé en orange vif. 


9h : Arrivée des deux premiers opérateurs.

 L'un est chargé de vérifier les réservations et la météo du jour et de sortir le nombre adéquat de baudriers (dans le cas du parc où j'étais il y en avait deux types : adultes qu'on pouvait dont on peut décrocher les mousquetons un par un, et enfant où un mousqueton fixe avance le long d'un câble). Il va ensuite ouvrir la buvette, installer les tables et chaises, faire l'entretien de la terrasse et des toilettes et contrôler le contenu des sacs de secours (le contenu en sera décrit dans l'article suivant).
  Le deuxième opérateur part lui en forêt pour ouvrir les parcours. Il les vérifie intégralement depuis le sol ou directement dessus si il a le temps et contrôle qu'aucun dommages n'aient été fait dessus pendant la nuit (planches branlantes, branches tombées, vandalisme...), il installe également les dispositifs de secours sur certains ateliers. En rentrant à l'accueil il remplit une partie du REQ (Rapport d'Exploitation Quotidien) qui consigne entre autres l'état des parcours, la maintenance effectuée ou à effectuer et les incidents de la journée.



10h : Ouverture du Parc

  Le manager et le responsable de la caisse étant arrivés l'accueil des clients peut commencer.
Les départs ont lieu toutes les demies heures, les premiers clients partent donc à 10h30. Entre temps les deux opérateurs équipent les clients et leur font passer le petit parcours d'initiation. 
 

10h30 : Premiers départs, arrivées de deux opérateurs supplémentaires

  Les troisièmes et quatrièmes opérateurs arrivent, cela permet d'en affecter un à la surveillance des parcours, un au parcours test et deux à l'équipement. Tous sont reliés par radios entre eux et à l'accueil.
  L'opérateur à l'initiation étant le long des parcours il dispose d'un sac d'intervention pour pouvoir épauler l'unique opérateur de surveillance si celui ci est débordé, en général la matinée est assez calme et une seule personne, parfois à vélo, suffit pour tout gérer.
  Si il n'y a personne à équiper l'un des deux opérateurs de l'équipement part soit renforcer la surveillance soit va faire la maintenance ne nécessitant pas la fermeture d'un parcours.

6 Parcours plus une initiation sur 10 hectares

11h30-12h : Arrivée d'un cinquième opérateur

  Le nouvel opérateur remplace un des premiers arrivés pour qu'il puisse aller déjeuner, tous doivent avoir fini de déjeuner en se relayant avant le coup de feu de 14h-15h.
13h : Arrivée du sixième opérateur.
  L'équipe est alors au complet avec un responsable polyvalent, une personne en caisse pas forcément titulaire CQP OPAH, et 6 opérateurs. Ceux-ci se répartissent entre l'équipement (2), la surveillance (2, dont un à vélo) et l'initiation (2, un par type d'équipement). 
 

14h-15h30 : pic de fréquentation

  Durant cette période les créneaux de départs sont pleins soit 60 personnes à accueillir, équiper, initier et ventiler sur les parcours chaque 30 minutes de façon à éviter au maximum les bouchons sur les parcours. Il faut pour cela informer les clients de la difficulté des parcours mais aussi évaluer leur capacité à le faire. Typiquement le groupe d'ados qui veut directement foncer sur le parcours Noir (composé quasi exclusivement d'ateliers tirant dans les bras) sera gentiment redirigé vers un Bleu ou Vert+.
Mouflage, permet de soulever facilement quelqu'un de coincé


16h : Pauses

  Les opérateurs peuvent tourner pour prendre une pause, un ou deux à la fois selon l'affluence.


18h : Départ des deux premiers opérateurs

  A ce stade de la journée il n'y a plus personne à initier, ceux qui sont à l'équipement desserrent et rangent les baudriers et commencent à ranger la terrasse. Il reste toujours un ou deux opérateurs en forêt chargés de la surveillance ou de la maintenance.


18h30 : fermetures des parcours

  Les pancartes « fermé » sont posées sur les parcours interdisant les départs.


18h45 : Début de fermeture

  Les derniers clients sont priés de descendre, si ils sont trop loin d'une sortie ils seront descendus (pas au fusil de chasse non) avec le matériel d'intervention. Les cordes et poulies d'évacuation des mouflages sont rangées pour la nuit


19h : Fermeture du parc

  Il n'y a normalement plus aucun client dans le parc, les baudriers étant comptés on peut savoir en permanence le nombre de clients dans le parc, en fin de journée on recompte tout pour être sûr de n'oublier personne dedans. On refait également une ronde à vélo pour revérifier.


19h15 : Départ du personnel/Début de l'apéro de fin de travail.

  Tout le monde rentre à la maison (ou alors un verre entre collègues ça dépend des jours).

  L'article suivant portera sur le matériel utilisé : baudriers, descendeurs et outils.

mercredi 13 avril 2016

Sac "étanche" Tribord

"Bloub bloub, voie d'eau à tribord avant ! Euhhhh... Bonjour?". *Sors de son bain en trainant un sac noir Tribord*.

 J'avais besoin d'un contenant étanche pour protéger les petits équipements de l'eau tout en étant plus résistant qu'un ziploc et pouvant s'accrocher en externe sur un sac à dos. Typiquement le but était d'augmenter le volume de l'Arpenaz 20 mais en ayant une protection contre la pluie (je n'ai pas de couvre sac sur celui-ci).

 J'ai donc jeté mon dévolu sur le sac étanche de base, 10€ chez Decathlon.
 D'une conception tout ce qu'il y a de plus classique le polochon 5L de chez Tribord se ferme en serrant trois fois le haut du sac et en bouclant une fermeture fastex, il est cependant d'une forme plus allongée que d'autres modèles. Selon les commentaires du concepteur sur les avis de Decathlon c'est pour optimiser l'emport de sandwichs...


 Un an après achat il est en fin de série donc vendu à -20%, le moment d'en profiter? Peut être pas...
 En effet, coté points positifs on trouvera la résistance à la pluie, ce que je voulais à la base, et un volume suffisant pour contenir soit un change complet (sous-vêtements, pantalon, tee shirt roulé), soit un kit médical ou encore un réchaud et sa bonbonne de gaz (le sac fait en effet pile la largeur d'une cartouche standard C206).
 Dans la configuration "réchaud" une  petite boite étanche contenant des allumettes et un grattoir est accrochée à l'anneau du sac.

 Ainsi, il a résisté à quelques (gros) orages cet été dans le Jura ainsi qu'à une chute dans un ruisseau dans le Morvan.
 En revanche quand j'ai voulu le tester de façon un peu plus rude on comprend rapidement pourquoi la notice ne le garantit que contre les projections et les courtes immersions. Gardé 20 minutes sous la douche on trouve quelques millimètres d'eau au fond du sac, en le remplissant entièrement d'eau il fuit de partout, surtout au fond, et vide ses 5 litres en 1/4 d'heure environ.


En conclusion, un sac bon pour la rando (surtout en promo) mais clairement pas pour les sports d'eau.

mercredi 24 février 2016

Optimisations Sac Seyntex

 J'ai acheté mon Seyntex 45L il y a maintenant presque 3 ans et j'en suis plus que satisfait, il est solide, polyvalent et offre des possibilités d'organisation fascinantes.
 Seulement il ne faut pas oublier que la solidité se paie, et surtout se pèse avec les 4 kilos sur la balance (pour plus de détails se référer à l'article que j'avais écrit pour Nopanic). C'est pourquoi j'avais dû compenser l'absence de ceinture abdominale par un bricolage avec une sangle et la bouclerie de rechange mais cela n'était vraiment pas optimal. 
 J'ai donc fini par trouver une solution pour pas cher qui est décrite dans cet article aux côtés d'autres petites optimisations.

 Tout d'abord la ceinture, le Seyntex est conçu avec un emplacement pour ceinture à passants MOLLE, cependant elle n'était pas présente quand j'ai acheté le mien (l'occasion de négocier une réduction du prix à 60€...). 
 Je m'étais fixé un budget maximal de 20€ pour intégrer une ceinture de ce type mais dans le budget prévu.
Au final en écumant Leboncoin pendant quelques mois j'ai fini par dégotter un vieux sac Decathlon d'une soixantaine de litres... Avec une ceinture abdominale amovible ! 
En forçant un peu, la ceinture se cale pile dans le logement et ne bouge plus ensuite.

 Ensuite, sur cette ceinture peut être accrochée une poche MOLLE malgré l'absence de passants dédiés, là encore l'écrasement de la mousse de la ceinture maintient tout en place.

 Cela permet de remédier à l'absence d'emplacement "vide-poches" sur le sac.

 Les autres améliorations sont plus classiques : ajout d'un sifflet sur la bretelle droite (voir première photo) et d'une pochette pour boussole sur celle de gauche, ainsi que le blocage des sangles avec des rondelles de chambre à air.


 Ensuite je me suis occupé des deux poches MOLLE latérales avec pour but de créer des supports à accès rapide.

Le résultat est une poche équipée d'un filet élastique.
 En fait un simple fil élastique et un bloqueur (le tout récupéré sur une parka).
 L'ensemble est assez résistant pour supporter le kit Petzl Tikka composé de la lampe et de 4 piles AAA de rechange le tout dans une boîte étanche (qui contenait du Nescafé à la base...).
 Le kit complet pèse 200g et une fois accroché peut être secoué dans tous les sens sans bouger.
 On peut tout aussi bien fixer n'importe quoi pourvu que cela ne dépasse pas les 500 grammes environ.


 La deuxième pochette a elle été dotée de deux bandes velcros découpées sur une paire de rollers qui partait à la poubelle.


 Le résultat une fois bouclé autour d'un filet-écharpe :
 Au quotidien je m'en sers pour verrouiller mes gants sur mon kit EDC, jusqu'à présent je n'ai jamais retrouvé mes gants ailleurs que sur la pochette.
 Enfin dernière amélioration, l'ajout d'une bande réfléchissante sur l'arrière du Seyntex. Pourquoi? Parce que beaucoup (bon pas non plus tellement hein) de randos se terminent en semi galère le long d'une route à chercher un point de repère. Donc la visibilité devient un impératif hélas difficilement conciliable avec un sac brun et un treillis kaki. Donc j'ai glissé une bande réfléchissante estampillée "La Banque des étudiants" (c'était distribué sur un salon étudiant...) dans les passants arrières du sac.

 Au final quelques améliorations qui améliorent grandement le confort de portage (enfin une vraie ceinture \o/), et optimisent le rangement et l'accès rapide. Le tout pour un coût total de 5€ pour la ceinture (avec un sac encore bon en prime) et encore 5€ pour les deux petites pochettes (vide grenier) le reste étant de la récup.

mardi 24 novembre 2015

Pain de glands


Tout est bon dans le cochon, même leur nourriture ; bonjour.


(Note : aucune blague salace portant sur les organes génitaux masculin ne sera tolérée à la lecture de cet article).

Il y a pas si longtemps que ça (quelques siècles quoi) il fallait bien trouver de quoi se nourrir pendant les famines, un aliments très consommé à ces moments était le gland. 
On peut s'en servir pour couper de la farine de blé ou bien le consommer directement comme accompagnement.
Bien que longue (et chi...) sa préparation reste simple même si l'intérêt final reste à évaluer, mais ne serait ce que pour l'expérience on va s'atteler à préparer du pain de glands !

Tout d'abord il vous faudra... Des glands (thanks captain obvious!) ; un kilo environ est suffisant pour un test.


Le problème des glands est qu'ils affichent une très forte concentration en tanins qui les rendent indigestes et immangeables tels quels. Il faut donc les épurer de ces tanins par une série de lessivages.
Pour ceci il faut commencer par les couper en deux, on peut alors retirer l'écorce extérieure. La peau brune à l'intérieur partira facilement après un premier lessivage.

Une fois les glands ouverts et débarrassés de leur écorce on les plonge une première fois dans l'eau bouillante pendant une dizaine de minutes. Pour plus de simplicité gardez les dans une passoire.
L'eau se colore en brun-rouge sous l'effet des tanins qui s'évacuent.
Après ces 10 minutes vous pouvez retirer sans problèmes la petite peau intérieure.


Ensuite deux méthodes sont possibles : soit mettre les glands totalement épluchés dans un sac en toile et laisser celui-ci 2 à 4 jours dans le courant d'une rivière pour évacuer le reste des tanins ; soit relessiver à l'eau bouillante... Entre 6 et 10 fois !
Habitant en région parisienne j'ai dû faire bouillir 6 fois ma mixture. À chaque passage l'eau est de plus en plus claire et lorsqu'elle l'est assez on peut passer à l'étape suivante.

Les glands sont alors mangeables, après les avoir mixés on obtient une purée de glands consommable comme accompagnement.
En faisant sécher cette purée au soleil ou au four on récupère une farine de glands.
Le taux de perte entre la masse de glands ramassée et le rendu final est d'environ 60% de pertes, pour 900g de base j'ai obtenu 400g de farine environ.

Maintenant ne reste que l'étape la plus facile, encore plus facile si on fait déjà son propre pain.

Le pain de glands :
*200 g de farine de glands
*300g de farine de blé
*11g de levure de boulanger
*11g de sel
*Raisins secs, noix, noisettes... Une poignée environ.
*20-30 cL d'eau


Comme pour du pain classique on mélange le tout en ajoutant l'eau progressivement jusqu'à avoir une boule de pâte qui ne colle pas aux doigts et que l'on peut pétrir. 

On peut ensuite séparer en plusieurs petits pains et on laisse reposer durant 2 heures.
Ensuite passer au four à 180°C pendant 30 minutes.
Et vous avez des bonnes miches aux glands (bon d'accord je me devais de la faire celle-là).
Bon' App !

mardi 10 novembre 2015

Barres de céréales maison

L'hiver vient, et les petits creux aussi. Bonjour.

Quand il n'y a pas moyen de faire de longue pause pour préparer un vrai repas chaud par manque de temps toute l'idée est de sélectionner les aliments qui apporteront le plus de calories tout en occupant le moins de place et de poids dans le sac.
Dans cette optique l'idéal reste la barre de céréales, bien que moins énergétique que les barres chocolatées type Twix ou Mars (450 à 500 Kcal les 100 grammes) avec quelques centaines de kilocalories (rarement plus de 400), elles sont cependant plus simples à transporter (chocolat+soleil ça se pose là...).
Elles sont également légèrement plus simples à transporter que les mélanges de fruits secs qui nécessite un contenant mais qui offrent plus de possibilités de combinaisons d'ingrédients.

Mais on peut créer ses propres barres facilement et mettre absolument tout ce qu'on veut dedans, c'est le thème de l'article d'aujourd'hui.


Ingrédients pour 16 barres :
     *125g de beurre
     *250g de flocons d'avoine (ou directement du muesli)
     *75g de cassonade
     *75g de miel
     
A partir de cette base on peut ajouter 200 grammes d'à peut près n'importe quoi.
 Dans la recette présentée ici j'ai rajouté 100g de chocolat, 75 de raisins secs et une poignée d'amandes concassées. 
Au final on peut incorporer tout ce qui existe en termes de fruits secs (raisins, abricots, bananes, mangues...), graines (tournesol, amandes, noix de cajous, noix...), chocolats, miel...

1) Préchauffez le four à 180°C.
2) Faire fondre beurre, sucre et miel dans une casserole. Si on en utilise on passe également le chocolat.
3) Incorporez les flocons d'avoine.
4) Versez dans un moule carré de 20cm de côté et enfournez 25 à 30 minutes.
5) Laissez tiédir 2 minutes puis découper sans démouler.
6) Après 1 heure de refroidissement démoulez.

Au niveau budget, puisque c'est tout de même la raison d'être de ce blog :
Pour 500 grammes, soit 16 barres, maisons le coût tourne autour des 4 à 5€ selon la garniture choisie. En comparaison les barres discount (regardez pas la liste des ingrédients c'est pas conseillé...) sont à 5,50€ les 500g.
Conclusion, en cuisinant un peu on arrive à un meilleur produit (sauf si on se rate à la cuisson cela va de soi) avec les mêmes valeurs nutritives et moins cher qui plus est.
Bien que nécessitant un contenant tout comme les mélanges de fruits les barres ont moins tendance à s'écraser, elles se conservent assez longtemps pour une randonnée de plusieurs jours, 10 jours après préparation celles que j'ai fait étaient encore bonnes. 
Alors ratissez ce qui trainent et qui nourri et expérimentez, ça peut pas être mauvais!

mercredi 23 septembre 2015

Un sac en branches


Parce que même le meilleur matériel peut parfois faire défaut ou bien simplement pour le sport on peut être amené à devoir improviser un système de portage. Le sac à dos restant le système combinant le mieux répartition confortable de la charge et capacité d'emport pouvoir en fabriquer un, même de fortune, à partir de ce qu'on trouve autour de soi et dans son sac principal peut être pertinent et intéressant.
Dans cet exemple le matériel nécessaire sera :
*Branches
*Cordes
*Rondelles de chambre à air.
*Bâche.
*Tendeurs.
*Chaussettes.
*Mousqueton.
 
Tout d'abord il faut réunir quatre branches assez solides pour supporter plusieurs kilos d'équipements divers et résister aux sollicitations d'une marche (potentiellement sur terrain difficile). Ces branches seront placées en triangle avec la quatrième branche venant croiser la partie supérieure du triangle, parallèlement à celle de la base. 
La structure de cette claie improvisée tient grâce aux rondelles de chambres à air (récupérées sur les sangles d'un sac à dos par exemple).
 
On attache ensuite les cordes aux deux pointes de la base, avant de les faire passer derrière la branche horizontale du milieu (c'est plus clair avec les photos non ?) pour former des bretelles assez basses.

Les « bretelles » passent ensuite en haut de la claie et redescendent, faisant une boucle dans un mousqueton accroché à la branche centrale, avant de refaire le chemin inverse doublant chaque bretelle.
A ce stade on a donc une claie de portage improvisée totalement fonctionnelle, reste à la charger.
Duvet, hamac, bâche, kit feu, réchaud = matériel pour deux jours
Pour cela aucune limite autre que celles de l'imagination et de la physique.
Une première méthode consiste à emballer son matériel dans une bâche et à ficeler le tout à la claie avec des tendeurs.
Après ajout d'une gourde et d'un sac supplémentaire
On exploite ensuite l'espace restant de la claie pour rajouter gourde, médikit, poches externes... Bref tout ce qu'on veut garder à portée de main.
Une fois chargé, 8-10 kilos pour environ 40 L
 
Une seconde méthode implique, elle, de disposer de poches externes provenant d'un autre sac (par exemple de celui que vous avez éclaté dans les ronces 5 minutes plu tôt...) qu'on pourra fixer du mieux qu'on pourra sur la claie, la simple utilisation de poches MOLLE ou de sac F2 avec un peu de ficelle suffit à accrocher solidement la poche sur la claie.
Version légère équivalent à un sac de 30 Litres pour 5 kilos
 
Le confort étant spartiate il convient de rembourrer les bretelles en corde à l'aide de tissu, par exemple ses chaussettes de rechange.


 Ensuite, chaque élément du sac sert à installer le bivouac : les cordes servent à tenir un hamac, les tendeurs maintiennent la bâche qui remplace la tente. Bref rien n'est perdu si ce n'est l'armature en bois qui ne pèse que 500 grammes à peine.
 
"Rien ne se perd, tout se transforme"

Le lendemain matin quelques minutes suffisent à recréer la claie en refixant les cordes, mousqueton et chaussettes. Emballer le reste peut être plus long dans le cas d'un sac en bâche mais rien de bien gênant.

Ainsi on peut porter sur ce genre de « sac » plus de 8 kilos pendant deux jours à travers bois et ronces (le Morvan en été quoi) soit plus de 20 kilomètres en terrain assez accidenté et broussailleux. 
Terrain de test : forêt du Morvan

Si le sac retient bien le matériel même dans les passages de franchissements de haies/clôtures, il se ballade latéralement de façon très peu agréable, l'ajout d'une forme de ceinture serait donc à prévoir.
De plus même avec les chaussettes le confort au niveau des épaules reste très limité, les cordes ne cisaillent pas les épaules mais on sent qu'on utilise un sac bricolé. 

 
A l'aventure compagnons !
Au final une bonne méthode de portage en cas d'urgence bien que franchement peu adaptée à une utilisation sur le long terme, celle-ci se révélerait cependant possible en rajoutant quelques éléments de confort tels qu'une ceinture abdominale ou des bretelles mieux fabriquées.
En tout cas en à peine un quart d'heure on peut disposer d'un « sac » suffisant pour ranger le matériel essentiel dans le cas où le sac principal viendrait à décéder au détour d'un sentier.