samedi 5 septembre 2015

Sac à dos F2




Quand on recherche du matériel résistant voir très résistant on est souvent amené à se tourner vers le matériel militaire qui présente en plus l'avantage d'être souvent très abordable. C'est pourquoi pour compléter le Seyntex (45 litres) et la musette F2 (25 litres) avec un sac de volume supérieur je me suis retrouvé avec un sac F2 sur le dos.
Une semaine de matos hors manger.

 

 Présentation

Plus rustique que le Seyntex il se présente sous la forme d'un sac camouflé en Centre Europe (réglementaire Armée française) de 100 litres environ dont 80 pour le compartiment principal et 8 pour chacune des deux poches latérales amovibles. Il dispose également d'une armature en aluminium là où le Seyntex n'a qu'une plaque dorsale en matière plastique.
Le compartiment principal est accessible par trois ouvertures : dessus comme sur un sac normal, devant via un zip à ouverture totale dégageant une fenêtre de 30 centimètres par 30, et par dessous en ouvrant le zip de la partie inférieure. 
Ouverture frontale

Cette partie inférieure est renforcée et totalement imperméable permettant ainsi le transport d'un sac de couchage ou de vêtements, elle peut être isolée du reste de la grande poche par un rabat intérieur avec bloqueur.
Ouverture inférieure
Un rabat identique est présent sur le haut du grand compartiment de façon à pouvoir cloisonner un espace de 20 litres dans le sac. On peut donc disposer de 3 emplacements séparés, avec chacun un accès, d'un volume de 20, 40 et 20 litres de haut en bas.

Ouverture supérieure et rabat interne



En utilisant les sangles passant en bas du sac on peut le comprimer et réduire ainsi le volume du compartiment principal à « seulement » 40 litres en écrasant les deux extrémités. Dans cette configuration la hauteur du sac passe de 80 à 50 centimètres.
Mode comprimé


Le matériel peut aussi être dispersé entre les autres poches : une poche dans le rabat abritant le couvre-sac, qui de base est solidaire du sac (couper les sangles qui le retienne ne pose aucun problèmes ensuite), offre encore un peu d'espace, une poche plate sur l'avant du sac est plutôt pour le petit matériel ou les cartes vu sa faible épaisseur, enfin une petite poche de ceinture permet d'avoir à portée de main les éléments de petite taille servant souvent (boussole, briquet, portable...).
Poche et sangles supérieures

Poche avant

Poche de ceinture

La ceinture est d'ailleurs un des points fort du sac, elle est assez large et rembourrée pour répartir parfaitement la charge sur les hanches plutôt que sur le dos, elle présente une sangle pour l'accrochage de mousquetons et d'équipements en plus de la petite poche de ceinture.
Clip de ceinture

À cela il faut ajouter les deux poches externes de 8 chacune, bien qu'offrant un volume supplémentaire bienvenue ces poches ont une forte tendance à se balancer si le sac n'est pas rempli à fond les maintenant ainsi plaquées. Ce problème est dû au système d'attache qui n'est rien de plus que 4 boucles sur la poche dans lesquelles vient passer une sangle repassant dans des boucles sur le sac.
Poche amovible latérale

Système de fixation, un en bas et un en haut de chaque poche

En parlant de sangle, c'est pas ça qui manque sur le F2 : pas moins de 4 paires de sangles sont disposées sur l'avant du sac dont la paire du dessus et celle du fond qui permettent l'emport d'un tapis de sol ou d'une tente. Les deux paires restantes sont moins longues et serviraient plus à l'accrochage d'un item par sangle.
Sangles du bas avec boucles Fastex


 Test

Sur un terrain de moyenne montagne, en l’occurrence le Jura, pendant 120 kilomètres de GR correctement aménagé avec une charge allant de 18 à 13 kilos sac compris le F2 est tout à fait portable jusqu'à 20 bornes par jour sans problèmes particulier.
Le port est facilité par la ceinture ventrale bien étudiée, par les larges mousses du dos et par les poignées sur les bretelles.
En revanche cette même ceinture est si rigide qu'elle attaque un peu la peau au début (pas grave juste une couche en moins il en reste) mais passé quelques jours elle s’assouplit, arrête d'irriter et cesse de grincer à chaque mouvement. Il suffit en fait de « casser » le sac tel une paire de rangers neuve.


Conclusion

Au final on trouve chez le F2 le même défaut que chez les autres matériels du paquetage biffin standard : 4 kilos de masse à vide...
Non mais.... 4 KILOS !
Sur la fin de la rando un tiers des 13 kg portés étaient du nylon, de l'alu ou de la sangle, en comparaison un Forclaz 90 litres de chez Decathlon pèse à peine 2 kilos.
Le F2 et le Quechua ne jouant pas dans la même catégorie il convient donc avant d'acheter de considérer l'usage qui sera fait du matériel.
Pour un usage intensif en milieu difficile le F2 plus résistant sera tout indiqué tandis que le Forclaz conviendra mieux pour des marches où le matériel ne sera pas (trop) exposé.
Cependant le F2 présente aussi un énorme avantage régulièrement mis en avant sur ce blog (c'est quasi dans le titre en fait...) : il ne coûte pas grand chose !
Celui testé ici a été récupéré pour 10€ sur LeBoncoin avec 3 couvres-sacs en prime, et il en sort régulièrement à moins de 30€, 2,5 fois moins qu'un Forclaz neuf en magasin... Attention, la même règle de l'achat pour que dalle sur LBC est valable pour les sacs civils mais moins fréquemment selon mon expérience personnelle (18 mois à comparer les sacs d'occasion sur Internet).
Donc le sac F2 est comme le reste du matériel kaki : costaud, pas cher, et disponible facilement ; avantages qu'il compense par sa masse trop élevée et l'aspect militaire pas toujours apprécié par tout le monde.






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